Vasseur sur un siège éjectable

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Ryoma
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Enregistré le : mar. 28 juil. 2015 18:30

Vasseur sur un siège éjectable

Message par Ryoma »

Compliqué de faire un copier coller de cette analyse mais c'est pertinent quoique très sombre.

Vasseur est en fin de contrat en 2025.

Antonello Coletta qui gère le WEC avec succès pourrait le remplacer.

Leclerc pourrait partir chez mercedes.

hamilton partirait en retraite.

https://fr.motorsport.com/f1/news/ferra ... /10731767/
Ryoma
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Re: Vasseur sur un siège éjectable

Message par Ryoma »

Ce scénario rappelle étrangement celui qui avait mené à la destitution de Mattia Binotto à la fin de la saison 2022, après une campagne pourtant compétitive mais qui n’avait pas tenu ses promesses initiales. À Maranello, il semble que l’on entre à nouveau dans ce cycle bien connu : quelques revers sur la piste et la direction commence à hésiter...

La stratégie de gestion à court terme semble toujours prévaloir, et c’est précisément ce climat de pression constante qui empêche Ferrari de construire durablement le succès. Or la réussite vient des bonnes personnes, des bons outils, et du temps pour progresser en acceptant les erreurs. À l’opposé, la peur de l’échec ou du renvoi conduit à l’instabilité.
Ferrari, Alpine : même combat !

L'impatience des dirigeants, le président John Elkann et le CEO Benedetto Vigna en tête, n'est pas sans rappeler la gestion chaotique d'Alpine F1 Team par le patron de Renault Luca de Meo, qui a engendré une valse de managers depuis six ans sans jamais laisser le temps au team principal choisi de disposer du délai imparti, comme le rappelle l'éviction d'Otmar Szafnauer un an après lui avoir promis 100 courses (soit quatre ans) pour convaincre. Quatre saisons plus tard, Alpine pointe au dernier rang du championnat constructeurs : cherchez l'erreur...

Dans la mouvance Ferrari, Elkann et Benedetto se sentent auréolés de l'insolente réussite commerciale du Cheval cabré qui contraste avec les échecs à répétition de la Scuderia en F1. A contrario, le lancement du programme endurance avec les Hypercars 499P, sous la houlette de l'ex-directeur du service compétition client Antonello Coletta, a été rapidement couronné de succès avec deux victoires consécutives aux 24 Heures du Mans malgré la solide concurrence de Porsche, Toyota et consorts.
Hamilton défend Vasseur

Depuis l’ère Sergio Marchionne, artisan de la mise en Bourse de Ferrari dont l'actionnariat est dorénavant indépendant du groupe Fiat et de la galaxie Stellantis, un management autoritaire a affaibli la structure. Binotto avait entamé un travail de reconstruction, mais n’a pas été soutenu. Vasseur, lui, a déjà apporté des améliorations notables : stratégie, opérations et compétitivité globale de la voiture en 2024. Pourtant, après un début d’année 2025 plus compliqué, les doutes réapparaissent.

Lewis Hamilton, fraîchement intégré à l’équipe, a tenu à défendre son patron : « Ce n’est jamais agréable d’entendre ces histoires. J’adore travailler avec Fred. C’est la raison principale pour laquelle je suis ici… On est dans le même bateau. Je veux que Fred reste. Je crois qu’il est la personne qu’il nous faut pour revenir au sommet. »

Cette profession de foi n'est pas sans rappeler la solidarité dont faisait preuve Michael Schumacher envers Jean Todt au début de leur aventure commune chez Ferrari, quand le manager français avait été critiqué et montré du doigt par les médias, la différence étant qu'à l'époque le président Montezemolo les avait soutenus sans la moindre hésitation. On peut d'ailleurs se poser la question de qui tient le rôle du pompier pyromane dans la tragi-comédie actuelle, en gros à qui profite le crime de ces querelles politiques internes ? Force est de constater qu'il n'y a pas de fumée sans feu...
Le modèle McLaren

Car aujourd'hui, à mesure que les spéculations montent, des noms commencent à circuler : on évoque un modèle « à la McLaren » avec un binôme façon Zak Brown/Andrea Stella. Le directeur des revenus du sponsoring, Lorenzo Giorgetti, qui rapporte directement à Benedetto Vigna (by-passant donc Vasseur), serait perçu comme un potentiel “Zak Brown italien”. D’autres noms comme Antonello Coletta ou même Christian Horner refont surface, sans réelle perspective concrète. Quant à Andrea Stella, très performant chez McLaren et lui-même ancien de Maranello, il aurait peu d’intérêt à revenir dans ce contexte incertain.

Le paradoxe est frappant : Ferrari connaît déjà la recette du succès. À l’époque Schumacher-Todt-Brawn, la clé avait été la stabilité, la protection face aux pressions externes et une vision à long terme incarnée par le dirigeant d'alors, Luca di Montezemolo, légitimé pour avoir déjà emmené lui-même la Scuderia vers le succès dans les années 70 à la demande du Commendatore. Il avait fallu cinq ans à la "dream team" pour enfin décrocher le titre au tournant du siècle, pas moins à Red Bull pour s'imposer en F1 au milieu des années 2000 ou à Mercedes pour mettre en place sa redoutable machine à gagner il y a dix ans. Des réalités à garder en tête au moment où la prolongation du contrat de Vasseur sera négociée...

Aujourd’hui, alors que la Formule 1 s’émancipe progressivement de la nécessité de voir Ferrari triompher pour exister, la Scuderia semble peiner à retrouver cette sagesse stratégique. La seule couronne mondiale ramenée à Maranello dans la période post-Schumacher remonte à 2007, lorsque Kimi Räikkönen fut titré in extremis en profitant de la rivalité opposant Fernando Alonso à Lewis Hamilton chez McLaren. Bredouille depuis bientôt vingt ans, Ferrari doit impérativement balayer devant sa porte pour éloigner cette spirale négative qu'elle entretient elle-même.
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