Le cheval Cabré à deux têtes, Montezemolo et Todt
Posté : dim. 16 sept. 2018 07:04
Lorsque après avoir été l’organisateur de la coupe du monde en Italie en 1990, Luca di Montezemolo est rappelé mi 1991 par FIAT pour redresser Ferrari la marque va mal Attaquée sur le marché des voitures de sports par Honda et sa NSX et en F1 par Mclaren et Williams.
Pour 1992, Montezemolo fait revenir John Barnard à la direction technique, et aussi Gerhard Berger l’année suivante.
L’équipe n’améliore pas vraiment ses résultats et l’italien décide qu’il lui faut un partenaire pour redresser la gestion compétition, tandis que lui s’occupera de la gestion production du groupe. L’homme de la situation sera Jean Todt.
A son arrivé officiel le 4 juillet 1993, le Français ne connais pas la F1, et va rapidement la découvrir.
Juste après la nomination de Todt, Montezemolo, en négociation salariale avec Gerhard Berger, confie ce dossier au novice Français, qui s’en sortira à merveille. Mais le cas Alesi coince à l’époque.
Lors du GP d’Italie, à Monza, Todt est en négociation avec Ayrton Senna. Le français joue l’intox annonçant que la Scuderia avait déjà ses pilotes pour 1994 et 1995. Les négociations se sont arrêtées là, mais Montezemolo a rapidement été mis au courant de la manœuvre et exprima sa déception sur le dossier Senna.
Début 1995, les deux têtes chercheuses de l’équipe Italienne découvrent que les deux pilotes Ferrari, Williams et Benetton sont en fin de contrat en 1995. La priorité est donnée à Michael Schumacher. Jean Todt est chargé d’engager le champion du monde 1994 à l’époque.
L’allemand signera son contrat en Août 1995, sur une base de deux ans. Mais Montezemolo, qui a en souvenir Niki Lauda, qu’il a dirigé 20 ans auparavant, décide que le duo Schumacher – Berger serai idéal. Car Benetton ne serait pas aussi forte face à Williams en 1996.
Les négociations avec Berger vont bon train. L’autrichien ne dis pas non à une cohabitation, surtout qu’on le paye le même tarif pour une année de plus avec option pour 1997.
Mais Jean Todt a une autre vision de la chose. Ayant bien observé l’équipe Benetton en 1994 et 1995, le français pense que Michael Schumacher est le seul à pouvoir gagner des victoires et qu’il lui faut une deuxième pilote, qui ressemble au profil de Johnny Herbert. Ce sera Eddie Irvine.
Montezemolo se laisse séduire, mais prévient à Todt que l’échec sera sanctionné en 1997.
La saison 1996 sera loin d’être celle que le patron de Ferrari avait imaginée. Irvine est mis sur la touche et Montezemolo discute avec Damon Hill.
Discuté avec le futur champion du monde 1996 n’était pas innocent à l’époque. Car Montezemolo pensait que Michael Schumacher allait faire les deux ans de son contrat, touché le maximum d’argent et partir chez Mclaren Mercedes en 1998. Et puis Damon Hill dans la même voiture que le champion allemand, l’idée plait à Montezemolo.
Une proposition de 10 millions de dollars sera annoncée à Hill, qui est en négociation avec Williams. L’affaire ne se fera pas, court circuité par Jean Todt qui prolonge le contrat de Irvine. Parce que Michael Schumacher l’avait demandé lorsqu’il a prolongé son contrat jusqu’en 1998.
Le titre manqué de 1997, et le début de saison de Ferrari l’année suivante ne plait pas vraiment a Montezemolo.
Schumacher arrive en fin de contrat et Mclaren Mercedes est dans une meilleure posture que la Scuderia pour séduire l’allemand.
Après un bras de fer de plusieurs semaines, Jean Todt arrivera a prolongé le contrat de son pilote de une année.
1999, ne se déroule pas comme l’allemand l’avait prévu. Son équipier Irvine gagne des courses et termine régulièrement sur le podium. Pour le pus grand bonheur de Luca di Montezemolo qui voit son équipe gagné des courses avec ses deux pilotes.
Mais l’accident de Silverstone 1999, va bouleverser l’équipe et faire débuté les tensions naissantes entre Montezemolo et Todt.
A Silverstone le team manager français n’attend pas la fin de course pour voir Irvine sur le podium, il est déjà à l’hôpital au chevet de Schumacher.
Après l’accident, suivra une période de doute pour l’équipe rouge, qui commencera à énerver Montezemolo.
Alors que Irvine gagne le Grand prix d’Allemagne, l’équipe semble ne plus être avec lui. Mais à partir de cette course un bras de fer s’organise.
Le patron de Ferrari, veux que Michael Schumacher revienne en course avant la fin de l’année pour aider Eddie Irvine et Ferrari à se battre pour le titre. Tandis que Jean Todt répond que la saison est fichue et qu’il faut attendre 2000.
Pris dans l’étau, Irvine sonde le manager français pour une prolongation de contrat. A demi lèvre on lui propose 8 millions de dollars pour 2000, mais pas dans les conditions qu’il demande, c’est-à-dire ne plus être 2ème pilote Ferrari. Irvine sens qu’il n’est plus désiré par Ferrari. Et cherchera ailleurs.
De son coté Montezemolo négocie avec Mika Hakkinen pour qu’il soit l’équipier de Schumacher en 2000.
L’italien pense que Schumacher ne retrouvera plus sa forme, pensant à l’accident de Lauda en 1976 qui a modifier l’autrichien et à l’époque Ferrari avait embauché Carlos Reutemann comme premier pilote 1977, ne prévenant pas Lauda, et le fait de négocier avec Hakkinen qui accepte la confrontation avec Schumacher le conforte dans son idée.
On propose 20 millions de dollars à Hakkinen, sous les mêmes conditions que Schumacher. Mais l’affaire sera rapidement oubliée. Jean Todt ayant renouvelé d’une année le contrat du pilote allemand qui précise qu’il veut un droit de regard sur le deuxième pilote.
Montezemolo sert les dents mais les murs ont tremblé du coté de Maranello. L’équipier de Schumacher en 2000 sera finalement Barrichello.
Mais le patron italien après le titre 2000 acquis s’excusera après de Todt, mais continuera à semer des mines anti personnels ici et là.
EN 2001, Barrichello n’est plus jugé au niveau de l’équipe et l’on propose un contrat à David Coulthard de 8 millions de dollars pour 2002 et 2003. Finalement Todt et Schumacher riposte en prolongeant le brésilien d’une année pour 6 millions de dollars.
Enfin l’affaire Alonso qui se terminera aussi par une prolongation du contrat de Barrrichello de deux ans.
Mais en 2005, la donne change. L’équipe n’est plus au niveau de Mclaren et Renault et surtout plus au niveau de sa splendeur récente.
Montezemolo dénonce l’accord d’exclusivité avec Bridgestone, un désaveu pour Jean Todt qui avait tout fait pour l’avoir en 2002. Et Montezemolo débute les négociations avec la gestion de Kimi Raikkkonen.
Les négociations se feront en cachette, mais dureront longtemps et seront ébruité par les agents du Finlandais lors du GP d’Italie 2005.
Jean Todt et tout le monde au sein de la Scuderia comprend que Luca di Montezemolo, entre temps devenu patron de FIAT, a décidé de reprendre en main l’avenir de Ferrari.
Les négociations sur Raikkonen traîneront en longueur, Jean Todt cherchant à prolonger le contrat de Schumacher de deux années supplémentaire et agir comme en 1999. Mais son patron a été trop subtil et malgré des reports de signature, le finlandais signe son contrat avant le GP d’Imola 2006 en Avril. Mais le français demande un délai pour se préparer.
Les négociations reprennent avec Schumacher, d’ailleurs Luca di Montezemolo a indiqué que Ferrari pouvait avoir les deux pilotes dans la même équipe en 2007, une solution de compromis en quelque sorte.
Jean Todt voulait arrêter après le retrait de Michael Schumacher. Mais Montezemolo avait soufflé aux manager du pilote finlandais que Jean Todt devait faire partie les conditions pour que Raikkonen arrive chez Ferrari en 2007.
Le Français est coincé. Un pont d’or de 6 millions de dollars lui est proposé par di Montezemolo. Qui sera accepter après que l’italien ait dis au Français une phrase qui résumera leurs cohabitation durant 13 ans : « Il faut préparer l’avenir de Ferrari, Ferrari est plus important que les ego des personnes qui l’a compose ».
Pour 1992, Montezemolo fait revenir John Barnard à la direction technique, et aussi Gerhard Berger l’année suivante.
L’équipe n’améliore pas vraiment ses résultats et l’italien décide qu’il lui faut un partenaire pour redresser la gestion compétition, tandis que lui s’occupera de la gestion production du groupe. L’homme de la situation sera Jean Todt.
A son arrivé officiel le 4 juillet 1993, le Français ne connais pas la F1, et va rapidement la découvrir.
Juste après la nomination de Todt, Montezemolo, en négociation salariale avec Gerhard Berger, confie ce dossier au novice Français, qui s’en sortira à merveille. Mais le cas Alesi coince à l’époque.
Lors du GP d’Italie, à Monza, Todt est en négociation avec Ayrton Senna. Le français joue l’intox annonçant que la Scuderia avait déjà ses pilotes pour 1994 et 1995. Les négociations se sont arrêtées là, mais Montezemolo a rapidement été mis au courant de la manœuvre et exprima sa déception sur le dossier Senna.
Début 1995, les deux têtes chercheuses de l’équipe Italienne découvrent que les deux pilotes Ferrari, Williams et Benetton sont en fin de contrat en 1995. La priorité est donnée à Michael Schumacher. Jean Todt est chargé d’engager le champion du monde 1994 à l’époque.
L’allemand signera son contrat en Août 1995, sur une base de deux ans. Mais Montezemolo, qui a en souvenir Niki Lauda, qu’il a dirigé 20 ans auparavant, décide que le duo Schumacher – Berger serai idéal. Car Benetton ne serait pas aussi forte face à Williams en 1996.
Les négociations avec Berger vont bon train. L’autrichien ne dis pas non à une cohabitation, surtout qu’on le paye le même tarif pour une année de plus avec option pour 1997.
Mais Jean Todt a une autre vision de la chose. Ayant bien observé l’équipe Benetton en 1994 et 1995, le français pense que Michael Schumacher est le seul à pouvoir gagner des victoires et qu’il lui faut une deuxième pilote, qui ressemble au profil de Johnny Herbert. Ce sera Eddie Irvine.
Montezemolo se laisse séduire, mais prévient à Todt que l’échec sera sanctionné en 1997.
La saison 1996 sera loin d’être celle que le patron de Ferrari avait imaginée. Irvine est mis sur la touche et Montezemolo discute avec Damon Hill.
Discuté avec le futur champion du monde 1996 n’était pas innocent à l’époque. Car Montezemolo pensait que Michael Schumacher allait faire les deux ans de son contrat, touché le maximum d’argent et partir chez Mclaren Mercedes en 1998. Et puis Damon Hill dans la même voiture que le champion allemand, l’idée plait à Montezemolo.
Une proposition de 10 millions de dollars sera annoncée à Hill, qui est en négociation avec Williams. L’affaire ne se fera pas, court circuité par Jean Todt qui prolonge le contrat de Irvine. Parce que Michael Schumacher l’avait demandé lorsqu’il a prolongé son contrat jusqu’en 1998.
Le titre manqué de 1997, et le début de saison de Ferrari l’année suivante ne plait pas vraiment a Montezemolo.
Schumacher arrive en fin de contrat et Mclaren Mercedes est dans une meilleure posture que la Scuderia pour séduire l’allemand.
Après un bras de fer de plusieurs semaines, Jean Todt arrivera a prolongé le contrat de son pilote de une année.
1999, ne se déroule pas comme l’allemand l’avait prévu. Son équipier Irvine gagne des courses et termine régulièrement sur le podium. Pour le pus grand bonheur de Luca di Montezemolo qui voit son équipe gagné des courses avec ses deux pilotes.
Mais l’accident de Silverstone 1999, va bouleverser l’équipe et faire débuté les tensions naissantes entre Montezemolo et Todt.
A Silverstone le team manager français n’attend pas la fin de course pour voir Irvine sur le podium, il est déjà à l’hôpital au chevet de Schumacher.
Après l’accident, suivra une période de doute pour l’équipe rouge, qui commencera à énerver Montezemolo.
Alors que Irvine gagne le Grand prix d’Allemagne, l’équipe semble ne plus être avec lui. Mais à partir de cette course un bras de fer s’organise.
Le patron de Ferrari, veux que Michael Schumacher revienne en course avant la fin de l’année pour aider Eddie Irvine et Ferrari à se battre pour le titre. Tandis que Jean Todt répond que la saison est fichue et qu’il faut attendre 2000.
Pris dans l’étau, Irvine sonde le manager français pour une prolongation de contrat. A demi lèvre on lui propose 8 millions de dollars pour 2000, mais pas dans les conditions qu’il demande, c’est-à-dire ne plus être 2ème pilote Ferrari. Irvine sens qu’il n’est plus désiré par Ferrari. Et cherchera ailleurs.
De son coté Montezemolo négocie avec Mika Hakkinen pour qu’il soit l’équipier de Schumacher en 2000.
L’italien pense que Schumacher ne retrouvera plus sa forme, pensant à l’accident de Lauda en 1976 qui a modifier l’autrichien et à l’époque Ferrari avait embauché Carlos Reutemann comme premier pilote 1977, ne prévenant pas Lauda, et le fait de négocier avec Hakkinen qui accepte la confrontation avec Schumacher le conforte dans son idée.
On propose 20 millions de dollars à Hakkinen, sous les mêmes conditions que Schumacher. Mais l’affaire sera rapidement oubliée. Jean Todt ayant renouvelé d’une année le contrat du pilote allemand qui précise qu’il veut un droit de regard sur le deuxième pilote.
Montezemolo sert les dents mais les murs ont tremblé du coté de Maranello. L’équipier de Schumacher en 2000 sera finalement Barrichello.
Mais le patron italien après le titre 2000 acquis s’excusera après de Todt, mais continuera à semer des mines anti personnels ici et là.
EN 2001, Barrichello n’est plus jugé au niveau de l’équipe et l’on propose un contrat à David Coulthard de 8 millions de dollars pour 2002 et 2003. Finalement Todt et Schumacher riposte en prolongeant le brésilien d’une année pour 6 millions de dollars.
Enfin l’affaire Alonso qui se terminera aussi par une prolongation du contrat de Barrrichello de deux ans.
Mais en 2005, la donne change. L’équipe n’est plus au niveau de Mclaren et Renault et surtout plus au niveau de sa splendeur récente.
Montezemolo dénonce l’accord d’exclusivité avec Bridgestone, un désaveu pour Jean Todt qui avait tout fait pour l’avoir en 2002. Et Montezemolo débute les négociations avec la gestion de Kimi Raikkkonen.
Les négociations se feront en cachette, mais dureront longtemps et seront ébruité par les agents du Finlandais lors du GP d’Italie 2005.
Jean Todt et tout le monde au sein de la Scuderia comprend que Luca di Montezemolo, entre temps devenu patron de FIAT, a décidé de reprendre en main l’avenir de Ferrari.
Les négociations sur Raikkonen traîneront en longueur, Jean Todt cherchant à prolonger le contrat de Schumacher de deux années supplémentaire et agir comme en 1999. Mais son patron a été trop subtil et malgré des reports de signature, le finlandais signe son contrat avant le GP d’Imola 2006 en Avril. Mais le français demande un délai pour se préparer.
Les négociations reprennent avec Schumacher, d’ailleurs Luca di Montezemolo a indiqué que Ferrari pouvait avoir les deux pilotes dans la même équipe en 2007, une solution de compromis en quelque sorte.
Jean Todt voulait arrêter après le retrait de Michael Schumacher. Mais Montezemolo avait soufflé aux manager du pilote finlandais que Jean Todt devait faire partie les conditions pour que Raikkonen arrive chez Ferrari en 2007.
Le Français est coincé. Un pont d’or de 6 millions de dollars lui est proposé par di Montezemolo. Qui sera accepter après que l’italien ait dis au Français une phrase qui résumera leurs cohabitation durant 13 ans : « Il faut préparer l’avenir de Ferrari, Ferrari est plus important que les ego des personnes qui l’a compose ».